Marie-Eve
Sensible et idéaliste du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’un monde juste, un monde authentique, un monde vrai.
Petite déjà, je distribuais mon argent de poche aux plus démunis et restais interdite face aux masques portés, à la place centrale de l’argent, à la soif de pouvoir dénaturant les êtres et les relations…
En grandissant, l’envie d’aider m’a guidée vers des études d’assistante sociale et l’envie de comprendre, vers la criminologie.
J’ai très vite travaillé sur les politiques sociales, criminelles et préventives, convaincue que mon optimisme et ma détermination pourraient changer le monde. J’y ai consacré presque 10 ans de ma vie. Je n’ai pas changé le monde…
Car ce n’est pas en suivant les chemins tout tracés que l’on amène du changement. Comment aurais-je pu rester ou plutôt – devenir – qui je suis dans les pas des autres ?

La nécessité de trouver mon chemin a commencé à se faire de plus en plus pressante, de plus en plus oppressante. Elle était devenue vitale…
Et un jour, une deuxième chance m’a été donnée. Ce jour où tout aurait pu s’arrêter... Ce jour où la vie m’a rappelé combien elle est précieuse, combien elle est magique… Combien elle est–ce qu’on en fait – et que seuls nos peurs et nos doutes peuvent l’abîmer.
J’ai alors rencontré mes propres peurs, mes propres doutes, mes propres masques et j’ai compris combien ils m’empêchaient d’être pleinement moi. Je prônais un monde authentique que je ne pouvais en fait assumer pleinement.
"Sois le changement que tu veux voir dans le monde"
Gandhi
J’ai donc décidé d’abandonner mes masques et de regarder mes peurs en face afin qu’elles cessent de guider mes actions, d’influencer mes pensées. J’ai alors déposé les « armes » et ai accueilli qui JE suis. Tel un premier battement de cœur, j’ai enfin pu respirer… Enfin pu me sentir libre, libre d’Être.
C’est là que l’envie d’écrire s’est imposée à moi. Cette envie d’écrire des histoires qui font du bien. Je voulais les écrire pour nos enfants, pour préserver leurs âmes, leurs cœurs purs et innocents. Préserver leur authenticité avant que la société, la routine, les phrases assassines ne s’en emparent.
J'ai ensuite réalisé que je voulais aussi les écrire pour nous, adultes. Ou plutôt pour notre enfant intérieur. Cet enfant que nous oublions, trop souvent. Cet enfant qui est pourtant toujours là, blotti au fond de notre cœur, attendant patiemment une main tendue pour s’exprimer à nouveau.
Je voulais écrire des histoires qui rassurent tous ces enfants. Des histoires qui les libèrent de leurs peurs, de leurs carcans et qui ancrent en eux leurs propres valeurs. Des histoires qui leur donnent des racines et des ailes pour qu’ils puissent poser leurs choix en conscience.
Car il suffit d’aimer…
Car il suffit d’y croire…
Car on crée ce que l’on pense…
Car la bienveillance est contagieuse…
Namasté.
